La vidéo en « format long », c’était l’ambition de la session « Vidéo II » qui a réuni des photojournalistes et des journalistes multimédia sur un mois, de la mi-mars à la mi-avril.
Cette session était l’un des nombreux « modules de spécialisation » que nous avons organisé à l‘issue de nos formations qualifiantes — Journaliste Multimédia, Secrétaire de rédaction multimédia, Photojournaliste, Graphiste bimédia et Secrétaire d’édition. _ Dans ces « modules », d’une durée d’un mois, les stagiaires étaient appelés à travailler ensemble sous une forme mixte, d’apprentissage théorique et d’atelier de production. La session Vidéo II était pour nous l’occasion de prolonger la formule du « journalisme de couple » que nous avions expérimenté en 2011, lors d’un précédent « travail-école ». _ Elle consiste à réunir deux journalistes professionnels qu’ils soient rédacteurs et/ou photojournalistes/vidéastes. Voici donc deux exemples — sur une dizaine— de production réalisés dans le cadre de cette session « Vidéo II ». Boris Raux, portrait d’un artiste atypique a été réalisée par le journaliste multimédia Grégory Samarut et la photojournaliste Valérie Baeriswyl. Premier pas – premier trot, raconte le quotidien d’une élève du Centre de Formation d’Apprentis (CFA) de Gros-Bois , l’un des principaux lieux d’entraînement de trotteurs en France. Réalisation Alice Beuvelet et Vicent Poillet photojournalistes. Dans notre esprit, il s’agit de sortir du modèle de « mojo journaliste », censé sur le terrain faire le cadre, l’éclairage, le son, réaliser les interviews et reportages pour ensuite assurer le montage des sujets réalisés. Ce modèle dérivé de celui du JRI atteint rapidement ses limites en terme de qualité de production, en particulier lorsqu’il s’agit de s’attaquer à des vidéos de format long. Il ne s’agit pas non plus de reproduire le modèle traditionnel « reporter/photographe », mais bien d’inventer de nouvelles formes de travail, où chacun possède une double compétence et ne s’enferme pas dans sa « spécialité d’origine ». Chacun doit enrichir la palette des modes d’expression qu’il maîtrise, tout en conservant ce qui est son cœur de métier initial.