Antoine Veteau, stagiaire de la formation Webdocumentaire de l’emi en 2011, réalise un webdocumentaire tout en simplicité sur les nouveaux modes de consommation des Français. Mise à jour : Frigos à nu a été sélectionné en compétition officielle du Festival International du Film d’Environnement. À cette occasion le webdocumentaire sera présenté au public le lundi 25 février à 19h salle 2 du Cinéma des cinéastes (7, avenue de Clichy 75017 Paris – Métro Place de Clichy). 
Lorsqu’on le regarde de loin, Frigos à nu est un webdocumentaire sur la consommation et le pouvoir d’achat des Français à l’heure de la crise. Le principe est simple : ouvrir le frigo des gens pour les amener à parler de leurs modes de consommation. Mais Frigos à nu n’est pas un webdoc comme les autres. Tout d’abord par sa forme : on trouve ici un objet qui s’apparente plus à un simple site internet qu’aux « dispositifs interactifs » dont regorge la bibliographie du webdocumentaire. Point d’allers et venues incessants ici : le documentaire est construit simplement et sobrement autour de pages uniques, une pour chaque personne interviewée. Sur cette page, une photo du frigo, trois photofilms dressant un portrait sensible et intime des interviewés et de leur vie, un complément d’informations sur leur identité, et un article sur un angle choisi du sujet de la consommation. 
Cette sobriété dans la forme est un choix assumé : il s’agit ici de laisser toute leur place aux photofilms (diaporamas sonores) pour permettre à l’internaute de s’approprier le sujet. Selon la définition donnée par Antoine Véteau, « un photofilm est un objet réfléchi, sensible, qui assume la subjectivité. Il faut réussir à se détacher de certains réflexes journalistiques et adopter un véritable regard d’auteur ». Le photographe Gaël David et Antoine Véteau ont donc réalisé des films courts, dressant un portrait doux, intimiste et souvent drôle des personnes interviewées. Ces films se présentent toujours en trois parties : la première montre le sujet en train de faire ses courses, la seconde s’intéresse à sa cuisine, et la troisième à un portrait plus classique. Du côté interactivité, les choses sont également légèrement différentes des autres webdocs. Après avoir parcouru tous les portraits, l’internaute peut lui-même intégrer le dispositif du webdocumentaire en soumettant une photo de son propre frigo. Une communauté solide et bienveillante a été créée par l’équipe des Frigos, d’une part par le biais d’une collecte sur la plateforme de crowdfunding KissKiss BankBank, d’autre part par une présence ludique et informative sur les réseaux sociaux. Sur le documentaire à proprement parler, les internautes n’interviennent que dans le choix qu’ils font de suivre ou non l’ordre proposé par la mise en formes des pages-portraits. 
Enfin, notons que Frigos à nu est une association. Ce choix de structure s’est d’abord fait sur un constat pragmatique : « Pour les producteurs et les diffuseurs nous étions trop petits. » Mais se constituer en association est également, pour les membres de l’équipe, une façon de montrer que le projet ne s’arrête pas là. Frigos à nu a effectivement vocation à exister dans le temps, au-delà de l’instantanéité de la mise en ligne du site. Mais personne n’est mieux placé que l’auteur pour parler de ce projet. Découvrez donc l’interview d’Antoine Véteau réalisée par Amandine Cailhol, stagiaire de la formation journaliste multimédia à l’emi, sur le blog de la formation, pour tout savoir sur l’équipe et le projet. Frigos à nu est sélectionné au festival International du Fil d’Environnement organisé par la région Ile-de-france. Pour voter en ligne, rendez-vous sur ce lien.
– Le site Frigos à nu – La page Facebook de Frigos à nu – L’interview d’Antoine Véteau sur le blog des journalistes multimédia de l’emi – Le site du Fife – La formation Concevoir et réaliser un webdocumentaire à l’emi
