Le Chant du Monstre, revue de littérature et de créations graphiques est en librairie depuis le 22 novembre 2012. Sophie Duc, Angélique Joyau et Céline Pévrier (stagiaires de la formation « Secrétaire d’édition ») et Alexandre Rivault (stagiaire de la formation « Graphiste ») ont amené ce projet-école jusqu’aux librairies indépendantes. “Ce monstre ne sera ni effroi ni dévoration, mais hybridation” Le Chant du Monstre s’ouvre sur ces mots. Toute neuve, la revue littéraire et graphique s’expose depuis le 22 novembre 2012 dans les librairies indépendantes. Car, non content de son ode aux hybridations créatrices et sensuelles, le Monstre chante aussi la chanson de l’indépendance. Il met sur le devant de la scène ces éditeurs qui « mouillent leur chemise », qui ne s’interdisent aucune audace et se mettent au service de la création, comme les éditions Monsieur Toussaint Louverture (on retrouve dans la rubrique « Affinités électives » une interview de l’éditeur Dominique Bordes et trois extraits d’ouvrages publiés par la maison d’édition). Hybridation et indépendance. On retrouve ces deux concepts au commencement même du projet, il y a un peu moins d’un an. Sophie Duc, Angélique Joyau et Céline Pévrier ont suivi ensemble la formation « Secrétaire d’édition » à l’emi. Comme chaque année, il est demandé aux stagiaires de la formation de travailler en groupes sur des projets éditoriaux dont ils doivent ensuite présenter la conception à leurs responsables pédagogiques. Pour ces trois éditrices en devenir, le thème du projet sera, en toute simplicité « la revue littéraire du XXIème siècle ». Le projet est lancé, sous le regard attentif de Joseph Jacquet et Pierre Astier. Une fois ébauché, les « projets-école » sont présentés aux stagiaires de la formation « Graphiste bimédia » qui, à leur tour, constituent des groupes de travail menant à des propositions de graphisme et de mise en page autour des projets éditoriaux. Deux des propositions faites pour le Chant du Monstre tirent leur épingle du jeu : la formule proposée par Alexandre Rivault est retenue pour le rubriquage et le travail graphique sur les textes. Le logo est quant à lui signé Julien Berthier. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Les trois conceptrices du projet passent à la vitesse supérieure en le présentant à Armand de Saint-Sauveur (éditions Intervalles). L’affaire est dite, le Monstre passe de l’état d’idée enthousiasmante à celui de projet-école pour finir sur les présentoirs des librairies indépendantes à peine six mois plus tard.
Parrainé par Claro, Mathias Énard et Sylvain Coher (fleurons de la scène littéraire française contemporaine et têtes de proue de la rentrée littéraire d’Actes Sud), le Chant du Monstre se revendique dès son édito comme une pierre de plus à l’édifice de la littérature. C’est un chant moderne et intemporel, admiratif et irrévérencieux; un chant pluriel dans lequel « l’Un n’existe pas sans son Autre », qui mêle créations littéraires et graphiques avec finesse. C’est un monstre qui parle, qui donne voix et corps aux choses cachées de la création littéraire contemporaine. C’est, pour l’emi, la preuve que les métiers auxquels nous formons peuvent et doivent exister ensemble, se mélanger, s’entrecroiser pour pouvoir innover ensemble. Images : tous droits réservés @ Alexandre Rivault / Le Chant du Monstre – Le blog du Chant du Monstre – Le site des éditions Intervalles – La formation « Chargé d’édition livre et numérique » – La formation « Graphiste bimédia »