C’est une première : à l’occasion des Promenades photographiques, une quinzaine d’étudiants a créé une exposition présentée pour le festival. _ Gilles Collignon enseignant à l’emi et un étudiant Ils se sont rencontrés pour la première fois ce lundi 15 juin. La quinzaine d’étudiants issus de différentes écoles : l’emi et les Gobelin de Paris, l’école Agnès Varda de Bruxelles, un étudiant de l’école d’Arles et un autre venu avec l’enseignant et photographe exposant Bertrand Carrière de l’école de photo de Montréal au Québec. « On souhaitait formaliser l’échange qui a lieu chaque année aux Promenades photographiques avec la remise du prix Mark-Grosset qui récompense un étudiant », explique Gilles Collignon, enseignant à l’emi. « On voulait aussi confronter nos regards et, de ce fait, confronter les pédagogies autour de la photo. »
La quinzaine d’étudiants est issue de milieux différents de la photographie. Ce sont des photojournalistes pour la plupart qui prennent part à la formation continue de l’EMI-CFD tandis que ceux des Gobelins qui sortent de leur première année sont rodés aux techniques photographiques, de la retouche poussée à l’impression. Autant de sensibilités qui ont été mélangées. « On est là pour provoquer la rencontre », précise Bertrand Carrière.« Ce n’est pas tant de leur apprendre la photographie parce qu’ils la maîtrisent, mais de les faire choisir, exprimer leurs idées pour une exposition. » La rencontre a un but : présenter pour toute la durée des Promenades photographiques une exposition créée à partir du thème « La nuit, je rêve ». Une expérience unique pour chacun des participants. « En tant que photojournaliste, on travaille plutôt sur des sujets sur l’actualité. Là, il faut créer, avoir un travail de postproduction dont je connaissais l’existence, mais auquel j’avais peu recours », décrit ainsi Jan de l’emi, en groupe avec Marion qui est, elle, étudiante aux Gobelins. « Il faut finalement faire des concessions pour que la dynamique de groupe fonctionne, les échanges sont riches. » Le résultat est visible au Manège pendant tout le festival. « Et ce n’est qu’un début, le but, c’est de réunir dès l’an prochain d’autres écoles de photo, venues de toute l’Europe », annoncent les enseignants. Tous rêvent, et pas seulement la nuit, de voir ce rendez-vous se pérenniser et s’agrandir. – Le promenades photographiques de Vendômes – La filière photo de l’emi