Des Mexicains « violeurs et criminels », une adversaire politique, Kamala Harris, qui détourne l’argent des victimes des ouragans pour loger des migrants illégaux dans des hôtels, des Haïtiens « mangeurs de chats et de chiens », … La campagne présidentielle aux Etats-Unis aura vu se multiplier les fake news.
Leur auteur ? Donald Trump. Celui-là même qui sera investi président des Etats-Unis le 20 janvier prochain.

Jamais autant d’informations trompeuses n’auront circulé lors d’une campagne électorale dans un pays démocratique.
Avec plus de 33 contre-vérités proférées par Donald Trump lors du débat contre Kamala Harris le 11 septembre (CNN), le 5 novembre n’est plus seulement la victoire du candidat républicain mais aussi celle des fake news.

Les journalistes toujours en première ligne dans la lutte contre la désinformation

Si la désinformation n’est pas un phénomène nouveau, elle a pris, avec l’essor des réseaux sociaux, une ampleur telle qu’elle constitue désormais une menace prégnante pour nos démocraties.

Les journalistes ont toujours été en première ligne dans la lutte contre le poison des contre-vérités, la vérification et le croisement de l’information étant au fondement même de leur métier. Aujourd’hui, ils doivent aussi être en capacité d’opposer un contre-discours face à la surenchère de propos qui relèvent de “vérités alternatives”.

La philosophe Hannah Arendt expliquait dans « Vérité et politique » (in La Crise de la culture, Folio poche p. 327-328) : « Le résultat d’une substitution cohérente et totale de mensonges à la vérité de fait n’est pas que les mensonges seront maintenant acceptés comme vérité, ni que la vérité sera diffamée comme mensonge, mais que le sens par lequel nous nous orientons dans le monde réel – et la catégorie de la vérité relativement à la fausseté compte parmi les moyens mentaux de cette fin – se trouve détruit. »

A l’Émi, nous avons à cœur de former des journalistes à la hauteur des enjeux de leur époque et à la pointe des évolutions des techniques, dans le strict respect de la déontologie et de la vérité des faits.

Les professionnels de l’information disposent aujourd’hui d’outils puissants pour repérer les données, les images et les vidéos qui ont été manipulées et transformées et ainsi contribuer à rétablir les faits. Encore faut-il les connaître et les maîtriser.

C’est pourquoi nous proposons des modules de formation à l’Osint (enquête en open source), au fact-checking mais également à l’éducation aux médias, dans le souci de garantir l’accès le plus large possible à une information fiable et de qualité.

Il en va de la qualité du débat public et de l’avenir de notre démocratie.

Isabelle Dautresme & David Eloy

techniques de fact-checking

techniques de fact-checking

Traquer et démonter les rumeurs, vérifier infos et images sur le Web et les réseaux sociaux
Durée : 14 h
Dates : les 27 et 28 février 2025

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