Cette année encore, quatre promotions de l’émi ont produit le Médialibre, un magazine au format papier accompagné d’un site web. Le thème de l’édition 2019 : Désobéir. Un atelier qui les a plongés trois semaines durant dans la vie d’une rédaction.
Futurs journalistes rédacteurs, secrétaires de rédaction, photojournalistes, graphistes : chaque année, ces quatre promotions de l’émi terminent leur cursus certifiant par la création de A à Z d’un média-école, papier et web, sur un thème imposé. Cette année ils devaient travailler autour du thème “désobéir”, au coeur de l’actualité.
A l’issue de cet atelier, le résultat est là : un bel objet, avec des histoires inédites et une vraie cohérence. Retour sur ces trois semaines bien rythmées…
Étape 1. Une équipe de graphistes planche sur la maquette du journal, une autre sur le design et l’ergonomie du site web. Ce travail débouche sur un Médialibre au design engagé, facétieux voire indiscipliné -bien dans le thème- mais qui n’en reste pas moins lisible et sage dans sa structure. Pas question de transiger avec l’ergonomie de notre média !
Étape 2. En conférence de rédaction, rédacteurs et photojournalistes s’associent en binômes. Ensemble, ils choisissent un sujet et définissent l’angle journalistique sous lequel l’aborder. Ils partent ensuite en reportage texte et photo, réalisent parfois des prises de son ou de vidéo pour leur article multimédia.
Étape 3. Les photographes effectuent l’editing de leurs photos pendant que les rédacteurs écrivent les textes journalistiques. Les articles sont revus, corrigés, vérifiés et titrés par les secrétaires de rédaction. Ces derniers écrivent les brèves du journal, ajoutent d’autres rubriques telles que les mots croisés, la frise chronologique ou le micro-trottoir.
Étape 4. Les graphistes “coulent” textes et photos dans la maquette. Certains d’entre-eux réalisent de splendides illustrations. Les pages ainsi fabriquées sont imprimées, puis effectuent plusieurs allers-retours entre les mains des secrétaires de rédaction et des rédacteurs afin d’éliminer coquilles et scories. Les pages validées (BAT pour “bon à tirer”), sont au fur et à mesure collées au mur : c’est le “chemin de fer” du Médialibre.
Étape 5. Rédacteurs et SR intègrent les articles (texte et photo) dans la plateforme web du Médialibre, les enrichissent en liens hypertexte, diaporamas, vidéos, sons, infographies selon le cas. Les titres et sous-titres sont réécrits pour prendre en compte le référencement web.
Étape 6. Après une longue soirée de bouclage, le processus de vérification du magazine print est stoppé aux alentours de 22h, jeudi 14 mars. Le lendemain, le Médialibre est envoyé à l’imprimerie, et la version web mise en ligne la semaine suivante.
Vous pouvez télécharger le Médialibre ici au format pdf :
Vous pouvez aussi consulter sa version en ligne en suivant ce lien :
Nos stagiaires ont beaucoup transpiré sur ce numéro. “Faire et refaire, c’est toujours travailler”, comme dirait l’autre. Des textes ont été renvoyés, des titres refusés, des photos remplacées. Il a fallu faire des compromis, céder du terrain à ses collègues, mais toujours avec pour objectif de faire le meilleur magazine possible. Dans une rédaction, chaque corps de métier prend la main à son tour dans le fameux “chemin” de la copie. L’atelier Médialibre permet de faire l’apprentissage de cette réalité. Les formations à l’émi c’est déjà une première expérience professionnelle.
Notre espoir est maintenant que vous, lecteurs, trouviez dans ce Médialibre tout ce que l’on peut attendre d’un news magazine : qu’il ouvre une petite porte sur la réalité du monde d’aujourd’hui, qu’il apporte de l’info et du contexte, mais aussi du plaisir.
Tatiana Kalouguine, responsable de la filière journalisme à l’émi.
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