Cette année le journal et site école de l’Emi, Medialibre, est consacré à l’après-Charlie. Deux mois après l’attentat qui toucha la rédaction de Charlie Hebdo et la prise d’otages de l’Hyper Casher de la porte de Vincennes, il était nécessaire de revenir sur la manière dont les journalistes – et leurs médias – ont travaillé pendant cette période, sur les lacunes dans la couverture des événements et le traitement de l’information révélées à cette occasion. On ne saurait en effet se satisfaire du seul constat qu’est l’appétit retrouvé en janvier du grand public pour l’information, comme en témoigne les ventes en kiosque des journaux, la fréquentation des sites, le nombre d’applications pour smartphone téléchargées, ou encore les taux d’audience des radios et des principales chaînes de télévision. L’équipe de rédaction, qui regroupait les stagiaires journalistes multimédia et les secrétaires de rédaction multimédia, les photojournalistes et aussi les graphistes multimédia, est d’abord revenue sur les événements eux-mêmes. – Le magazine papier Sur le site, une chronologie, des extraits vidéos et sonores, un album photos permettent de se remémorer ces moments de grande tension et de forte émotion, et de retracer à travers les unes des journaux la dimension internationale du Choc de Charlie. Au-delà des seuls faits, nous nous sommes aussi interrogés sur les Leçons éditoriales que l’on pouvait tirer de la couverture de ces événements. Des agences comme l’AFP, où des sites comme lemonde.fr, qui a consacré 52 heures de direct en continu sur l’événement, ont été confrontés à la difficile gestion du choix des images dans un contexte où les journalistes pouvaient avoir tendance à privilégier la rapidité sur la fiabilité. D’autres rédactions ont été confrontées à l’impact des mots employés, en particulier dans la presse pour enfants. Tout cela conduit à ouvrir la réflexion sur le rôle du CSA et la nécessité de créer un Conseil de presse. Dans un autre volet, de ce Médialibre, les Territoires oubliés, le fil conducteur a été la notion de diversité. Dans les rédactions d’abord, avec Harry Roselmack, dont la réflexion sur cette question est nourrie de son expérience, mais aussi dans ces territoires eux-mêmes, où les habitants peuvent produire eux-mêmes l’information comme au Bondy Blog. Nous avons rencontré des journalistes du Parisien confrontés à la gestion de l’information dans ces quartiers au quotidien, mais aussi à la manière dont cette information est perçue, que ce soit par des jeunes de Grigny, de Sainte-Geneviève-des-Bois, ou encore par des membres de la forte communauté malienne qui vit à Montreuil. Autant de pistes de réflexion qu’il faut continuer à creuser et à approfondir. La filière Journalisme – La filière Graphisme – La filière Photo