Quentin Missault, stagiaire en photojournalisme de la promotion 2013-2014 de l’EMI-CFD, a reçu le prix spécial du jury du Grand Prix Photoreportage Paris-Match pour son sujet «Je m’appelle Mathilde, je suis thanatopracteur». Le thanatopracteur prépare le corps d’un défunt pour la veillée funèbre, afin que les signes de la mort soient moins visibles. Après l’avoir approchée lors d’un travail d’été dans une morgue, Quentin Missault souhaité raconter une profession méconnue. Mathilde est thanatopracteur depuis 2001. Elle a choisi ce métier pour rendre service aux gens, les aider dans leur deuil. Je l’ai photographiée pendant plusieurs jours de travail à différents endroits ; un thanatopracteur se déplace de funérarium en funérarium, parfois sur plusieurs départements. En France, on en compte environ 1000, salariés de grands groupes ou indépendants, qui pratiquent plus de 200 000 soins par an (40 % des décès). Le métier a connu une forte affluence de postulants ces dernières années, grâce à la diffusion de séries télévisées et de reportages mettant cette profession en lumière. Le travail de Quentin Missault ne décrit pas un soin d’embaumement. Pour cette raison, il n’en suit pas la chronologie. Il illustre la relation entre le thanatopracteur et le défunt manipulé, entre respect du corps et gestes techniques. – Le site de Paris-Match Trois autres stagiaires de l’EMI-CFD – Anononia Machayekhi, Pablo Porlan et Clément Mahoudeau avaient également été sélectionnés pour cette finale. Une autre stagiaire de l’EMI-CFD, Antonia Machayekhi, s’est vue décerner le prix du public des Nuits Photographiques pour son reportage « A la corde pincée », sur la vie d’un facteur de clavecin parisien. – Voir le reportage d’Antonia Ces récompenses font suite au prix du public décerné l’an dernier à un autre stagiaire de l’EMI-CFD, Hugo Aymar, pour son reportage sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Photos : Dao Bacon – Filière Photo